Un jour de solstice d’été au milieu de nulle part, deux jeunes zonent sur le parking d’un supermarché dans une vieille Clio, à enchaîner les bières et les joints, tandis qu'un médecin voit sa vie rangée voler en éclats et qu'un homme éméché ressasse, impuissant, ses échecs. Prix Stanislas 2024, Mention spéciale du jury du prix Wepler-Fondation La Poste 2024. Premier roman.
Comme dans une tragédie ou dans les grands mythes, les personnages et la scène sont plantés, le drame à venir est palpable et inévitable et le suspens monte, porté par l'écriture étouffante et sans point de Célestin de Meeûs. Plus un exercice de style qu'un réel scénario. L'écriture a presque le premier rôle et l'on comprend vite que Célestin de Meeûs est avant tout poète. D'une grande maîtrise, chaque mot est choisi avec soin et l'absence de ponctuation dit toute l'urgence de cette journée et nous fait converger jusque tard dans la nuit, au cœur du drame. Un texte expérimental mais qui se lit plutôt facilement. le style à part n'est pas un frein, au contraire, il porte le récit.
Mythologie du.12, Célestin de Meeûs, Ed. du sous-sol, 2024, 154 pages.
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