L’Iran, de nos jours, une famille est en route vers une destination secrète. À l’arrière de la voiture, le père arbore un plâtre, La mère entre deux rires semble beaucoup s’inquiéter, leur petit dernier ne cesse de s’agiter. Seul le fils ainé, au volant, reste silencieux.
On le sait depuis longtemps, le cinéma iranien, malgré l’oppression du régime, ne cesse de produire des films de grande qualité. On peut ajouter un nouveau nom aux maîtres de la réalisation venus de là-bas, celui de Panah Panahi. Un nom pas totalement inconnu, puisque c’est le fils de Jafar Panahi, un des plus fameux réalisateurs nationaux, qui vient tout juste d’être relâché de prison.
Bon sang ne saurait mentir, car c’est une très grande réussite que ce premier film, un road movie tout en subtilité, en non-dit, mais qui exprime beaucoup de la tension que vit le pays. À cela s’ajoute une maîtrise virtuose de l’image et du cadrage que réhausse la beauté des paysages traversés. Ce petit bijou de tendresse, de poésie et d’humour, vu à Cannes, a reçu à raison le premier prix André Bazin décerné par les Cahiers du Cinéma pour récompenser un premier film.
Hit the road / Panah Panahi. - Pyramide Vidéo, 2022 ou sur La Médiathèque Numérique.