Vivek Oji, la vingtaine, vient de mourir. Son corps est retrouvé par sa mère sur le pas de sa porte. Cherchant à connaître la cause du décès de son fils, elle découvre la part féminine de Vivek et son attirance pour les hommes. Peu à peu, ses amies l'aident à mieux le connaître et à se rapprocher de lui.
Parler des homosexuels dans un pays qui les assassinent donne de la puissance au texte au travers de l'histoire tragique de Vivek, en révélant sa souffrance psychologique, son impossible intégration sociale et le déni de ses parents qui aiment leur fils mais qui sont incapables de le comprendre. Un texte bouleversant et puissant en lien avec sa construction qui donne la parole aux proches de Vivek après sa mort pour témoigner de sa vie passée et de son grand amour. Et puis il y a sa mère qui veut comprendre pourquoi et comment il est mort. L'écriture est vivante, pleine de sensibilité et d'émotion pour exprimer la solitude, la dépression et l'isolement psychologique de ce jeune. L'actualité montre qu'il est vital de diffuser les témoignages parlant de l'impossible intégration des personnes LGBT dans de nombreux pays...trop souvent tués ou jetés sur la route de l'exil.... Alors oui, ce livre doit être diffusé auprès d'un large public !
La mort de Vivek Oji, Akwaeke Emezi, traduit de l'anglais (Nigéria) par Blandine Longre, Gallimard, 2023, 276 pages.
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