C'est une histoire d'orphelin et d'amour. Celle d'un vieil homme qui joue divinement du Beethoven sur les pianos publics. Il se fait appeler Joe, pour Joseph. On le croise un jour dans une gare, un autre dans un aéroport. Il gâche son talent de concertiste au milieu des voyageurs indifférents. Il attend. Mais qui, et pourquoi ? Alors qu'il a seize ans, ses parents et sa soeur disparaissent dans un accident d'avion. Il est envoyé dans un pensionnat religieux des Pyrénées, Les Confins. Tout est dans le nom. Après Les Confins, il n'y a plus rien. Ici, on recueille les abandonnés, les demeurés. (Babelio)
Après les très bons "Ma reine" et "Cent millions d'années et un jour", Jean-Baptiste Andrea achève sa trilogie autour de l'enfance de façon magistrale. On est tout de suite happés par l'histoire de Joe. Comment ce gamin voit sa vie basculer à la suite d'un accident, comment il se retrouve devoir lutter pour sa survie au sein d'un orphelinat terrible et comment la musique le sauve. Sans jamais tomber dans le pathos, l'auteur nous livre un récit magnifiquement écrit, touchant et empli de tendresse et de sensibilité. Même si le cœur du roman est sombre (l'on pense à cet abbé cruel et son homme de main, Grenouille ainsi qu'aux châtiments infligés aux pensionnaires), l'auteur fait la part belle à l'amitié et à la solidarité.
Un auteur à lire absolument : trois romans, trois pépites à découvrir !!
Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea, L'iconoclaste, 2021, 363 p.